À chacun son Dew by Peter Lovesey

À chacun son Dew by Peter Lovesey

Auteur:Peter Lovesey [Lovesey, Peter]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 2253047805
Éditeur: Le Livre de Poche


16

Après le dîner, John Finch continua à divertir Alma et les Américains qui avaient mangé avec eux. Assis dans un fauteuil, au milieu du grand salon il leur raconta des histoires de voitures. Elles étaient très amusantes et pimentées de noms connus.

« Tues hommes achètent des voitures de luxe peur impressionner les dames, disait Finch à son auditoire. Mais l’un ou l’autre, l’homme ou la voiture, est toujours atteint de surchauffe. Dans l’art de !a séduction, l’automobile n’est pas un accessoire fiable. »

Il leur raconta une histoire à propos du feu roi Edouard et d’une voiture que celui-ci avait louée. Son propriétaire possédait une usine de sodas et, en guise de paiement, il espérait obtenir le label de “fournisseur de Sa Majesté”. Le roi roulait sur une route de campagne avec une amie lorsqu’il tomba en panne d’essence. Il n’en fut en rien contrarié. L’entracte fut très agréable. Après quoi le roi alluma un cigare et expliqua à la dame que tout allait bien, qu’à bord se trouvait une réserve d’essence. Il descendit de voiture et ouvrit le bidon : il le trouva rempli de limonade. L’industriel n’obtint pas son label.

Le cercle des auditeurs s’élargit autour de John. À minuit, il tenait toujours bon. Ses récits devinrent plus osés. Un couple s’en alla. Alma restait la seule femme. Elle attendit la prochaine explosion de rires pour se lever et partir.

« Vous nous quittez déjà ? s’exclama John.

— Il est plus de minuit.

— Mon Dieu, c’est vrai ! Et moi qui voulais vous montrer ma Lanchester ! »

Tout le monde éclata de rire, y compris Alma.

« Une autre fois peut-être, dit-elle.

— Je vous le rappellerai. Bonne nuit, chère amie. »

Et John se lança dans une histoire sur Henry Ford.

Alma prit la direction du pont D. Son pas n’était pas très assuré. Elle avait bu plus de vin qu’elle n’en avait eu l’intention. Chaque verre l’aidait à noyer ses appréhensions. Elle n’aurait pas pu envisager sans ça de passer la nuit dans la cabine 89.

Le couloir était silencieux. Le bateau était stable. Alma était seule responsable de sa démarche oscillante. Elle suivit les panneaux jusqu’aux cabines dont les numéros commençaient par le chiffre 8. Elle compta jusqu’à 89.

L’écriteau “Ne pas déranger” avait été retiré.

Elle fouilla dans son sac, sortit la clef et en vérifia le numéro en l’approchant de la lumière. Elle la fit pénétrer dans la serrure. Elle attendit une seconde, la fit tourner et ouvrit la porte.

Il y avait de la lumière, les rideaux des hublots étaient tirés et la malle était ouverte.

Alma respira à fond. Elle s’approcha de la malle et regarda à l’intérieur. Elle était vide.

« Merci, mon Dieu ! » dit-elle à haute voix, puis elle alla refermer la porte de la cabine.

Elle visita la salle de bain. Elle ouvrit les tiroirs, la penderie. Elle n’aurait pas pu se mettre au lit sans savoir exactement ce qui se trouvait dans la pièce. Les vêtements de Lydia étaient soigneusement pliés. Tout semblait propre et neuf. Il y avait une chemise de nuit en satin noir.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.